Vous avez déjà sûrement entendu ce terme dans les cours de Yoga. Le pranayama est souvent réduit à des exercices de respiration ; or il est bien plus que cela ! Dans cet article, je souhaite vous donner certaines clés sur cette pratique fondamentale, qui fait partie des essentiels du Yoga. Pour cela, je me suis basée sur le livre Pranayama, la dynamique du souffle d’André Van Lysebeth (1919-2004), l’une des figures du Yoga en Occident au XXe siècle.
D’après les Yoga Sutra de Patanjali, texte fondateur du Yoga, le pranayama est présenté comme l’un de ses 8 membres, au même titre que l’Asana (posture assise) ou que la méditation : « on expérimente le pranayama qui est l’arrêt des perturbations de la respiration ».
Le prana, quésaco ?
Le pranayama, c’est la science de la maîtrise du prana. Ce mot est ainsi formé par les mots sanskrits de prana et ayama (= restreindre, maîtriser). Qu’est-ce que le prana ? Dans son livre « Pranayama, la dynamique du souffle », André Van Lysebeth (1919-2004), oppose le Prana avec un P majuscule (« l’énergie cosmique prise dans son ensemble ») au prana avec une minuscule : « l’énergie universelle différenciée, manifestée sous quelque forme que ce soit ». On pourrait donc le traduire par force vitale ou « l’énergie de base qui anime toutes les forces de vie ». Selon Van Lysebeth, ce terme de prana va en tout cas bien au-delà de la respiration à laquelle on le résume parfois. En effet, comme il l’écrit : « l’air, l’eau, les aliments, la lumière solaire véhiculent le prana dont dépend toute vie animale ou même végétale ». Il ajoute plus loin : « Traduire « pranayama » par « exercices respiratoires » serait une limitation lamentable de la portée de ces exercices et méconnaîtrait leur but véritable qui est la captation, l’accumulation et le contrôle conscient des énergies vitales praniques dans notre corps. »
Le maître yogi poursuit sa présentation : « le prana peut être stocké et accumulé dans le système nerveux. Le yoga nous donne le pouvoir de diriger à volonté ce courant de prana par la pensée. Le yoga donne ainsi un accès conscient et volontaire aux sources mêmes de la vie. »
Pourquoi pratiquer le pranayama ?
« Le pranayama est la plus vitale des sciences » écrit Van Lysebeth, « car en fin de compte toutes les énergies qui se manifestent sous formes de vie sont d’ordre pranique : consciemment tout être vivant manipule du prana, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, sans cependant faire du pranayama. Le but du Yoga est d’intensifier et de contrôler consciemment ce mécanisme pranique pour décupler les énergies physiques, mentales, et psychiques de l’adepte. »
André Van Lysebeth insiste, dans l’ouvrage cité plus haut, sur Kumbhaka, la rétention du souffle, décrit comme ‘l’essence même » de la pratique du pranayama. En effet, selon lui, kumbhaka procure un dégagement d’énergie, de prana, dans le corps, suivi d’une meilleure répartition dans tout l’organisme. « La pratique régulière assure un bon dynamisme physiologique, améliore le tonus vital et permet de résister à tous les stress et épreuves de la vie. Il ne s’agit pas d’un coup de fouet ni d’une stimulation factice, mais d’une revitalisation en profondeur« .
Quelle pratique de pranayama en Yoga ?
La source la plus importante de prana vital est l’atmosphère, nous dit Van Lysebeth. Mais le prana se retrouve aussi dans l’eau, la lumière solaire, et la nourriture.
Et chez les êtres humains, les principaux points d’absorption du prana sont, par ordre d’importance :
- les terminaisons nerveuses des fosses nasales
- les alvéoles pulmonaires
- la langue
- la peau
Le nez est le principal organe d’absorption du prana et notamment les cornets du nez, qui sont eux-mêmes en rapport avec des centres nerveux vitaux. Pour capter un maximum de prana, il faudrait écarter nos narines, ce qui permet non seulement d’augmenter la quantité d’air inspiré, mais aussi de le guider vers les terminaisons nerveuses les plus nombreuses, là où les yogis situent notre principal captateur de prana.
Pour ce qui est de la langue, une partie importante du prana absorbé est extraite des aliments. Pour les Yogis, un aliment contient du prana jusqu’à ce qu’il possède encore une saveur : ainsi, les yogis traditionnels mastiquent leur nourriture jusqu’à ce qu’elle devienne insipide et qu’il ne reste plus rien à extraire.
Concernant la peau, pour absorber du prana, il faudrait ainsi exposer notre peau au soleil et à l’air dès que possible.
A la lumière de tout cela, pratiquer le pranayama est très important si l’on veut se maintenir en forme, physiquement, moralement, énergiquement ! J’essaie ainsi d’inclure des exercices de pranayama dans chacune des séances que je propose.
Si ce livre vous tente, n’hésitez pas à vous le procurer ! Il est facile d’accès et très complet.
Si vous voulez pratiquer avec moi, vous pouvez vous inscrire directement via ce planning.
A bientôt !
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